Références étatsuniennes (1980-2002)
Septembre 1980. Séjour aux États-Unis. Premier contact avec un pays visité plusieurs fois par procuration. Je n’ai pas photographié le premier parcmètre installé dans ma ville.
Octobre 1980. Travail de routine sur les bobines ramenées. Planches contacts et premières épreuves. Ce n’est pas la surprise, les clichés sont « parfaits » ; j’ai appuyé sur le bouton, ils ont fait le reste. You press the button we do the rest, premier slogan de Kodak vers 1888.
Juillet et août 1981. Parution de Correspondance New Yorkaise de Raymond Depardon dans Libération. Je ne peux pas procurer tous les numéros, car le journal est mal distribué en province, puis je m’en vais à l’étranger.
Décembre 1981. J’achète le livre de Depardon avec le texte d’Alain Bergala dont je repère ce passage à la page 56 (Édition de l’Étoile/Libération, 1981) :
On a sans doute trop insisté, à force de vouloir dégager la spécificité de la photographie par rapport aux arts non mécaniques, sur cette prétendue virginité du regard que nous rendrait le seul fait de regarder le monde à travers le viseur d’un appareil photographique. Si photographier est un acte, c’est aussi d’être pris dans une culture, dans un réseau de références où le photographe, plus ou moins consciemment, cherche sa place. Car la culture photographique — on a toujours tendance à parler de la photographie comme d’un art neuf — a depuis longtemps sa propre mémoire, et c’est une mémoire qui compte autant pour le photographe que la mémoire de l’écrit pour un écrivain.
Avril 1982. Je réunis dans ma bibliothèque des images de photographes de rue américains des années cinquante, soixante et soixante-dix, pour les reproduire en vue de les projeter lors de cours que je donne à Lille.
Novembre 1982. Je me décide à faire ces exercices de styles, commence à tirer les épreuves dans mon laboratoire et me promets de finir ce travail fin 1982.
Décembre 1982. La série est terminée. [Le texte qui précède date de décembre 1982.]
Décembre 2002. Je reprends la série de 1982 qui comportait 20 épreuves tirées sur papier gélatino-bromure d’argent baryté 29,4 x 17,4 cm. J’y ajoute 4 images (pour faire 24).
la présence de retouches est signalée par un astérisque *.
Novembre 2008. Les épreuves sont tirées avec une imprimante jet d’encre pigmentaire sur du papier Epson Photo Traditionnel.
© Jean pierre Morcrette
21/03/2025